Quelle que soit la circonstance qui nous conduit à Medjugorje, nous avons été appelés. Et moi, moniale cloîtrée qui par suite de problèmes de santé a été conduite à ce lieu saint - avec toutes les permissions requises, évidemment - et hébergée dans une maison de prière de la nouvelle Communauté de vie contemplative "Reine de la Paix, complètement Tiens…", avec une immense gratitude je me demande encore à qui je dois ce bonheur que la Mère de mon Seigneur m'ait appelée à Elle. Très fort était mon lien affectif avec la Mère de Dieu qui, quelques fois s'était faite présente dans ma vie, même de manière sensible, et c'est peut-être pourquoi je n'éprouvais pas le besoin de la chercher. Mais, dans la sensation de me trouver dans un tunnel obscur tandis que mon existence entière était compromise - y compris ma vocation religieuse - je me confiai de nouveau à Elle en lui remettant ma santé de manière particulière.
Un message insolite, non pas tant dans le contenu que dans le ton. Alors qu’en fait le contenu regarde toujours et seulement la nécessité de la conversion, du retour à Dieu, de l’abandon à Lui, du chemin sérieux, conscient, déterminé, vers la vie éternelle, le ton n’est plus celui de l’invitation mais de la remontrance. Habitués à nous entendre exhortés, sollicités, encouragés, nous sommes frappés de stupeur face à ce message qui ne contient plus, au moins explicitement, aucune invitation mais semble photographier une situation de distance entre Dieu et Marie d’une part, et nous d’autre part.
Tout au contraire! Mgr Paul Hnilica fut un témoin courageux dans l’Eglise, de la grâce extraordinaire qui sourd de ce lieu. Elle est célèbre sa lettre aux groupes de prière liés à Medjugorje écrite en 1997. Nous en donnons quelques passages parce qu’ils réussissent à synthétiser, de façon très éloquente la valeur de l’événement Medjugorje.
Nous avons célébré depuis peu le Jubilé du Ciel, la présence de la Sainte Vierge par-mi nous depuis 25 ans. Depuis ce lointain 25 juin 1981 jusqu’à aujourd’hui une bonne partie du monde s’est rendue à Medjugorje. Quelques-uns y sont seulement passés, d’autres, les plus nombreux, après une première fois y sont revenus et reviennent sou-vent, comme à un rendez-vous d’amour dont on sent le rappel.
Désormais Medjugorje est connu en tous lieux de la terre, ne serait-ce que par ouï dire, et chaque fois qu’on y revient c’est comme boire une gorgée d’eau de source fraîche qui désaltère notre soif de Dieu, de son amour; soif innée dans notre coeur, parfois ignorée - volontairement ou non - et que nous prétendons souvent apaiser avec quelque gorgée ‘d’eau polluée.’
Il y a une expression qui revient avec une fréquence tellement surprenante dans les messages de la Reine de la Paix, qu’elle ne suscite plus de particulière émotion dans les coeurs distraits de ses enfants: « Je suis avec vous !». Le Père Slavko, à qui je demandais quel était, selon lui, le message le plus important que le Ciel offrait à Medjugorje, répondait sans hésitation: « la présence spéciale de Marie parmi nous ».